Vous avez demandé plusieurs devis pour comparer les prix, mais qui vous dit qu’ils ne sont pas tous au-dessus du prix du marché ? Ou encore que l’entreprise la plus chère propose en fait des tarifs tout à fait raisonnables ? Pour faire un choix éclairé, il est important d’avoir un ordre d’idée des tarifs pratiqués par domaine de travaux. Voici le résumé des prix observés par l’Ademe sur les principales actions de travaux d’amélioration des performances énergétiques du logement.
Combien coûte un chantier de travaux complet ?
La rénovation énergétique globale est certainement l’opération la plus difficile à chiffrer. Chaque chantier est unique, ce qui suppose un bouquet de travaux spécifique, avec des matériaux et des équipements sélectionnés pour leur compatibilité au site existant. Ce qui ne bouge pas, en revanche, ce sont les montants accordés pour soutenir la rénovation énergétique du logement. En 2023, la rénovation globale peut être financée par une Prime Rénov’ à hauteur de 10 000 € pour les foyers aux ressources intermédiaires. Avec un éco-prêt à taux zéro, vous pouvez emprunter jusqu’à 50 000 € pour la rénovation globale de votre résidence principale. Dans tous les cas, gardez en tête que vous allez devoir régler une facture à 5 chiffres. Si vous comptez financer le projet grâce aux aides mises en place par l’État, l’intervention d’un professionnel qualifié RGE est obligatoire. Pour trouver facilement des entreprises habilitées, vous pouvez utiliser des plateformes qui affichent clairement les qualifications des artisans comme ici : https://travaux.obat.fr/, ou vous rendre sur l’annuaire France Rénov’ qui regroupe tous les professionnels RGE.
Quel est le prix des travaux de l’isolation thermique d’une maison ?
La récente étude de prix menée par l’Ademe nous donne un aperçu des sommes facturées par type de travaux. Bien sûr, les écarts sont parfois conséquents entre la fourchette haute et la fourchette basse, mais c’est un bon début pour se situer.
40 – 60 €/m² pour isoler les planchers bas
Le prix médian observé par l’Ademe est de 49 €/m² pour l’isolation thermique des planchers bas. La fourchette étant relativement étroite, on peut partir du principe que ce chiffre est assez représentatif. Attention toutefois, le prix est susceptible de varier selon différents facteurs comme la nature de l’isolant employé ou la complexité de l’opération.
25 – 55 €/m² pour isoler les combles perdus
Pour l’isolation des combles perdus, la médiane se situe autour de 40 €/m². Comme pour les planchers bas, les écarts de prix restent raisonnables d’une action à l’autre. La plupart du temps, les configurations des combles non aménagés permettent de réaliser des travaux rapides et standardisés, comme avec le soufflage de flocons isolants par exemple.
50 – 90 €/m² pour isoler les combles aménagés
Avec les combles aménagés, le scénario est différent. Pas question de projeter des matériaux isolants à travers la pièce. L’opération, plus délicate, est généralement facturée deux fois plus chère que l’isolation des combles perdus.
40 – 70 €/m² pour isoler les murs par l’intérieur
L’isolation thermique des murs par l’intérieur est une solution privilégiée pour préserver l’aspect des façades extérieures. Elle présente toutefois deux contraintes : un traitement moins efficace des ponts thermiques et des travaux pouvant nécessiter le relogement temporaire des occupants. Pour ces opérations, l’Ademe a relevé un prix médian au m² de 55 €.
110 – 180 €/m² pour isoler les murs par l’extérieur
Pour l’isolation thermique des murs par l’extérieur (ITE) les données collectées par l’Ademe font état d’un coût médian près de 3 fois supérieur à celui de l’ITI. Représentatif ou exagéré ? L’agence précise que les fortes variations de prix sur ces travaux s’expliquent par la surface à traiter. Vous aurez par exemple davantage de travail sur les échafaudages pour une maison de plusieurs étages.
À noter : les prix des travaux sont communiqués hors taxes (HT) et ont été majoritairement relevés sur des maisons individuelles.
Quel est le prix des travaux pour un nouveau chauffage ?
Les prix moyens indicatifs pour l’installation d’un nouveau système de chauffage nous sont encore une fois transmis par l’Ademe.
Naturellement, les appareils les plus efficaces sont aussi les plus coûteux. La fourchette haute se situe autour de :
- 20 000 € pour une pompe à chaleur (PAC) géothermique ;
- 15 000 € pour une PAC aérothermique ;
- 15 000 € pour un Système Solaire Combiné (SSC) ;
- 18 000 € pour une chaudière à granulés automatique…
À titre de comparaison, le prix de nouveaux radiateurs électriques est estimé de 1500 € à 6 000 € pour 5 appareils.
Ces prix incluent la main-d’œuvre. Si l’on ajoute les variations du prix de pose à celles observées sur les équipements, il est probable que les chiffres aient sensiblement évolué depuis 2019, date du rapport publié par l’Ademe.
Quid des autres travaux de dépannage et de réparation ?
Certains travaux ne peuvent pas être anticipés. Une fuite dans la salle de bain, une panne de chaudière en plein hiver, une défaillance sur l’installation électrique… Ces situations supposent une intervention en urgence. Dans ce cas, vous n’avez pas vraiment le temps de faire une étude de marché : vous devez pouvoir compter sur le sérieux des professionnels. Ce qu’il faut savoir, c’est que depuis 2017 les entreprises ont l’obligation de vous fournir un devis pour toute opération de dépannage, d’entretien ou de réparation. Le devis obligatoire est valable même pour les travaux dont le montant est estimé inférieur au plafond de 150 € jusqu’alors en vigueur. Le devis doit par ailleurs bien mentionner les montants HT et TTC, et faire la distinction entre le prix des matériaux/équipements et celui de la main-d’œuvre.
Notez que la précision du devis et les mentions obligatoires sont valables pour toutes les entreprises du bâtiment, quel que soit le domaine de travaux.