Tous les secrets pour poser du Placo au plafond

poser placo au plafond

Sommaire

Vous rêvez d’un plafond impeccable, lisse et sans défaut, tout en améliorant l’isolation de votre pièce ? Bonne nouvelle, poser du Placo au plafond est à la portée de beaucoup de monde, même si vous n’avez pas un niveau expert en bricolage. Avec un peu d’organisation, un matériel de base bien sélectionné et quelques astuces, donnez un sérieux coup de jeune à votre intérieur sans exploser votre budget. L’intérêt ? Profiter d’une isolation acoustique ou thermique accrue, masquer des câbles électriques, intégrer facilement des spots lumineux ou encore abaisser la hauteur d’une pièce pour optimiser l’espace.

Dans ce qui suit, vous trouverez toutes les étapes pour installer un plafond en plaques de plâtre dans les règles de l’art. L’ordre est primordial : des vérifications initiales jusqu’aux finitions, chaque détail compte. Et surtout, ne sous-estimez pas l’importance des bonnes pratiques : un mètre de décalage ou un mauvais alignement transforme un simple chantier en casse-tête interminable.

S’équiper correctement

Les outils indispensables

Commençons par le commencement : rassembler les outils nécessaires vous évite les aller-retours incessants au magasin de bricolage et garantit un gain de temps considérable. Il est essentiel de réfléchir à votre future configuration, de sorte à disposer d’un espace de travail propre et dégagé. Les professionnels le répètent souvent, une bonne préparation vous épargne bien des surprises.

Outil Utilité principale
Lève-plaques Soutenir les plaques en hauteur pour un vissage simplifié
Visseuse électrique Fixer rapidement et solidement les plaques
Cutter ou scie spéciale Découper proprement sans abîmer la plaque
Mètre, équerre, niveau Mesurer et aligner avec précision
Escabeau stable Travailler en hauteur en toute sécurité
Cordeau à craie Tracer des lignes repères parfaitement droites
Protections (gants, masque, lunettes) Assurer votre sécurité et éviter la poussière

Dans l’idéal, prévoyez également un niveau laser pour optimiser l’alignement, surtout si vous visez un résultat irréprochable. Un jeu de tréteaux, une bâche de protection et des chiffons s’avèrent aussi utiles pour protéger le sol et conserver un espace de travail dégagé.

Les matériaux à privilégier

Les plaques de plâtre, plus connues sous le nom de “placo” ou “BA13”, se déclinent en différentes variétés : hydrofuges (pour les pièces humides), phoniques (pour améliorer l’isolation sonore), ou encore ignifugées (pour la sécurité incendie). Le plus souvent, on opte pour le BA13 standard au plafond, mais rien ne vous empêche d’investir dans des plaques plus spécialisées si votre pièce présente des contraintes particulières (humidité, isolation phonique renforcée, etc.).

Concernant la structure, vous aurez principalement deux grandes familles :

  • Rails et fourrures : la solution la plus courante pour créer un faux plafond.
  • Suspentes réglables : si vous voulez glisser un isolant ou laisser un vide technique pour des gaines électriques, c’est souvent indispensable.

N’oubliez pas les vis spéciales placo, conçues pour s’adapter à la densité du plâtre. Évitez de bricoler avec des vis ordinaires, sous peine de voir votre plafond se fissurer ou d’abîmer la plaque lors du vissage.

Préparation du plafond

Vérifier l’état et la structure

Avant de poser la moindre plaque, prenez le temps de faire un état des lieux. Le plafond présente-t-il des fissures, des signes d’humidité ou des éléments porteurs fragilisés ? Si tel est le cas, mieux vaut résoudre ces soucis avant d’avancer. Personne n’a envie d’installer un beau faux plafond sur une structure défaillante.

Si vous avez le moindre doute, consultez un professionnel ou vérifiez la solidité des solives. Une charpente fatiguée n’est pas l’idéal pour supporter de nouvelles charges. De plus, pensez à mesurer la hauteur sous plafond : l’ajout d’un faux plafond et d’un éventuel isolant va forcément abaisser la pièce de quelques centimètres.

Je me souviens encore de la première fois où j’ai voulu poser du Placo au plafond dans ma vieille maison de famille. Je pensais avoir tout calculé, mais je n’avais pas réalisé que les solives étaient légèrement décalées par rapport au plancher de l’étage supérieur. Au moment de fixer mes suspentes, je me suis rendu compte que rien n’était aligné. J’ai dû reprendre mes repères deux fois de suite, ce qui m’a fait perdre un temps fou… Mais c’est aussi là que j’ai compris à quel point la préparation et les mesures étaient importantes. Après coup, je garde un bon souvenir de ce moment : c’est en faisant des erreurs qu’on apprend les meilleures techniques !

Tracer les repères pour la pose

Lorsque vous êtes sûr de la solidité du support, il est temps de passer aux choses sérieuses : le traçage. Armez-vous d’un mètre et d’un cordeau à craie pour définir précisément la future hauteur de votre faux plafond.

  1. Repérez le point le plus bas du plafond actuel et définissez la hauteur finale souhaitée (en tenant compte de l’épaisseur de l’isolant ou du passage des câbles).
  2. Marquez le trait sur un mur à l’aide d’un niveau laser ou d’un niveau à bulle.
  3. Servez-vous du cordeau à craie pour reproduire cette ligne sur l’ensemble de la pièce.

Installation de l’ossature

Choisir entre rails et suspentes

Le choix de l’ossature dépend des caractéristiques de votre plafond. Deux techniques dominent :

  • Les rails périphériques + fourrures : on parle parfois de plafond autoportant lorsqu’on fixe des rails de chaque côté de la pièce, puis qu’on glisse les fourrures entre ces rails. Cette méthode convient aux petites largeurs.
  • Les suspentes réglables + fourrures : la plus courante pour les faux plafonds, notamment si vous comptez insérer un isolant (laine de verre, laine de roche, etc.). Les suspentes sont fixées au plafond existant et les fourrures s’emboîtent dedans.

Poser et aligner l’ossature

Une fois le matériel choisi, procédez à la fixation. Commencez par repérer l’emplacement précis des suspentes (ou des rails) sur la ligne tracée au cordeau. Vissez ensuite les suspentes dans le support (solive, dalle béton, etc.), puis insérez les fourrures. Assurez-vous que tout est bien horizontal grâce à un niveau laser ou un niveau à bulle.

Mise en place des plaques

Découpe et manipulation

Voilà l’étape la plus redoutée par certains : manipuler de grandes plaques de BA13. Cependant, avec un peu de méthode, tout se déroule sans encombre. L’accessoire-clé ? Un lève-plaques. Ce dispositif vous permet de positionner la plaque à la hauteur adéquate sans trop solliciter vos bras et votre dos.

  1. Mesurez l’espace nécessaire pour la plaque.
  2. Tracez votre repère de coupe au crayon.
  3. Incisez la plaque avec un cutter (ou utilisez une scie adaptée).
  4. Cassez la plaque proprement en la pliant, puis découpez la bande de carton arrière.

Fixation et joints

Dès lors que toutes vos plaques sont vissées, vous passez à la phase des joints. Les joints entre plaques sont la clé pour obtenir un plafond parfaitement uni. Vous aurez besoin de bandes à joint (papier ou fibre) et d’un enduit particulier.

  • Appliquez une première couche d’enduit sur le joint.
  • Posez la bande dessus, en chassant les bulles d’air.
  • Recouvrez d’une seconde couche d’enduit pour lisser, puis laissez sécher.

Après séchage, un ponçage léger permettra d’éliminer les irrégularités. Faites de même pour les têtes de vis.

Assurer les finitions

Réaliser un enduit propre

Après la pose des bandes, ne négligez pas l’étape du “léger enduisage” sur l’ensemble du plafond, surtout si vous constatez des creux ou des aspérités. Plusieurs types d’enduits existent :

Type d’enduit Caractéristique Usage conseillé
Enduit de rebouchage Texture épaisse, bonne résistance Pour les trous profonds ou les fissures
Enduit de lissage Texture fine, séchage rapide Finitions de surface ou petites retouches
Enduit tout-en-un Polyvalent pour reboucher et lisser Solution pratique pour les chantiers simples

Appliquez le produit selon les indications du fabricant, en fines couches successives. Rien ne sert de tartiner, mieux vaut superposer plusieurs couches fines et poncer entre chaque passage.

Préparer la surface pour la peinture

Une fois vos enduits secs et poncés, dépoussiérez soigneusement le plafond. La poussière nuirait à l’adhérence de la sous-couche et laisser des traces disgracieuses. On conseille généralement d’appliquer une sous-couche spéciale plaques de plâtre. Elle sert à homogénéiser le support et à éviter que le plâtre n’absorbe trop la peinture.

  • Appliquez la sous-couche au rouleau (poils moyens) de façon régulière.
  • Laissez sécher le temps recommandé par le fabricant.
  • Passez ensuite à la peinture de finition : acrylique ou glycéro, selon vos préférences.

Une fois terminé, votre nouveau plafond sera plus esthétique, et aussi potentiellement plus fonctionnel et mieux isolé. Quelles sont les prochaines étapes ? Agrémentez d’autres pièces d’un faux plafond, intégrer des moulures décoratives ou créer un jeu de niveaux pour délimiter visuellement l’espace. Pourquoi ne pas explorer l’éclairage indirect via des rubans LED ? Ou réfléchir à l’installation d’un plafond chauffant, si le confort thermique vous tient à cœur ? Les possibilités sont nombreuses et chaque projet de rénovation est l’occasion d’enrichir vos compétences et de personnaliser votre intérieur. Alors, prêt à vous lancer dans de nouvelles aventures ?

Image de Eric Dutor
Eric Dutor

Bonjour ! Je m’appelle Eric Dutor et je suis passionné par l’univers de la décoration intérieure et du design d’intérieur. Depuis aussi longtemps que je me souvienne, j’ai toujours adoré transformer des espaces pour leur donner vie et caractère, en jouant avec les couleurs, les textures, et les objets qui racontent une histoire.